samedi 14 février 2015

Y fait pas beau, tout l'temps, partout.

Il y a ces semaines de tempête dont on parle rarement virtuellement. Ces moments turbulents qu'on tait dans ce monde d'apparat où il faut sourire sur les photos pour susciter l'envie avec le beau. Il y a de belles histoires, avec des licornes et des princes charmants, et il y en a d'autres, parfois, où les rêves foutent le camp. Tu le sais, lecteur désillusionné, que la vie nous garoche parfois un banc de neige qui cale jusqu'aux hanches dans le chemin et qu'elle nous regarde nous démener pour en sortir avec son estie de sourire baveux dans face! Et, comme un parent devant son kid qui apprend à nager, les bras croisés et l'œil amusé, elle nous tambourine les tympans avec les muscles qu'on se fera et la force qu'on prendra. Et moi, dans mon banc de neige, la face dans le vent, la pelle à la main pis les doigts su'l bord de tomber parce qu'ils ont froid, j'me dis juste que chu crissement pas ben là, drette là, mais que ça ira. Que la tempête passera. Que le printemps arrivera, il revient toujours, inlassablement. Pis qu'inévitablement, le banc de neige fondra. Mais j'ai quand même besoin d'écrire, même s'il y a du vent pis que les mots ne me viennent pas vraiment, parce que sinon ça tempête en-dedans pis ça fait mal au ventre. Faque fuck les apparences, lecteur empathique. Je sors une jambe de mon garde-robe virtuel pis j'te lance, comme ça, que chez moi, présentement, il fait pas beau tout l'temps.