mardi 12 mai 2015

Les fleurs, ça pousse même dans le froid

Pour la première fois de leur vie, j’ai fait un choix que je savais bousculant, bruyant, déchirant. J’ai choisi le déstabilisant. Le culpabilisant. L’inquiétant. Pourtant, je découvre en mes enfants une force que les adultes n’ont pas tant. Une capacité de vivre dans le présent, de rester confiants. D’avancer, malgré les tumultes, sans trop regarder ni derrière ni devant. Ils ont cette force que je leur envie tant. De marcher la tête dans le vent, les yeux ouverts et le rire plein de dents. Et je les vois continuer. À grandir. À pousser malgré le froid, malgré le mauvais temps. Et je les admire. Et j’apprends. Parce qu'ils gambadent dans la tornade. Parce qu'ils rient malgré la pluie. Et à travers le bruit et l’incertitude, ils fleurissent. Quand même. Et s'embellissent. Se renforcissent. Et grandissent. Surtout. Malgré tout.


Et je les admire. J'apprends. Que c'est pas tout d'être grand. Qu'il faut savoir être petit de temps en temps. Pour se laisser porter par le vent. Léger. Confiant.
 
Et je me rends compte que des fleurs, ça pousse. Tout le temps. Même dans les vents turbulents. Même quand le printemps est froid.