Gars, t’es beau. T’es beau quand t’es vrai. Quand tu me
montres la lumière et le sombre. Quand tu ne caches pas le laid et l’ombre.
C’est là que tu es le plus beau. Parce que tu es fort. D’affronter mes yeux sur
tes failles. Et parce que le maquillage, souvent, il y en a trop. Pis que ça
donne un air fake, pis faux. Pis parce que c’est sans lui que t’es beau.
T’es beau, gars, quand t’as le regard franc. Quand tu me
laisses mettre mes yeux dedans. Quand tu me regardes droit pis rassurant pis
que t’as l’iris sûr de toi. T’es beau parce que c’est là que t’es toi.
T’es beau quand tu me vois être. Quand l’important, c’est
pas de paraitre. Que ce ne sont pas mes cheveux ou mes yeux que les tiens
dévisagent. Quand ce que tu lis, ce sont les pages. Le bagage. T’es beau quand
tu t’crisses de l’image.
T’es beau, quand tu t’aimes. Avec tes déchirures pis tes
coutures. Avec tes blessures pis tes ramanchures. Comme t’es. Quand tu t’assumes.
T’es beau même si t’as pu toutes tes plumes. Parce que tu te laisses être. T’es
beau comme t’es quand tu t’aimes.